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Thursday, July 30, 2020

De la soude caustique à la place du jus de fruit dans un restaurant il y a un an, la fillette ne peut toujours - L'Aisne Nouvelle

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FAITS DIVERS

La vie d’Élisabeth n’est plus la même depuis un an. Le 1er août 2019, la petite fille est alors âgée de 22 mois. Ses parents lui commandent un jus de raisin dans un restaurant de Pornic (Loire-Atlantique).

En lieu et place du jus de fruits, c’est de la soude caustique. Même si la petite fille a recraché le produit détergent aussitôt, les séquelles sont importantes. Ses parents témoignent de leur calvaire auprès de France 3 Pays de la Loire.

Pronostic vital engagé pendant plus de 24 heures

Le papa raconte : « en panique, elle a commencé à crier « qu’est-ce que vous avez mis dans le verre ? ». Ç a ne sentait rien donc je l’ai porté à mes lèvres et là j’ai senti une brûlure intense ».

La fillette est soignée au CHU de Nantes où elle est plongée dans un coma artificiel. Son pronostic vital est engagé pendant plus de 24 heures. Sa bouche, sa langue, son palais et ses lèvres sont brûlés.

« On a passé 11 jours en réanimation, après encore quelques jours en pédiatrie », raconte la maman d’Élisabeth. Depuis ce jour, la vie de la famille parisienne a été complètement chamboulée.

Une quinzaine d’interventions

Les brûlures subies par l’œsophage sont telles que la petite victime a dû subir plus de 15 interventions pour tenter de réécarter les tissus.

Au début, » c’en était à un point où elle n’arrivait même pas à avaler sa salive, raconte son papa, chaque 5-10 minutes, elle devait cracher dans un verre ».

La fillette ne peut dormir une nuit complète et ses parents sont obligés de la surveiller en continu.

« À la dernière opération, mardi, elle a pleuré, elle a pleuré, elle sanglotait : « Je veux manger par la bouche, je veux manger par la bouche ! », raconte la maman. La prochaine opération aura pour but de remplacer son œsophage.

Enquête toujours en cours

Sur le plan judiciaire, la famille a porté plainte pour blessures involontaires il y a un an. Depuis, l’enquête suit son cours.

Selon le père de famille, l’établissement avait pour habitude de placer le produit détergent pour le lave-vaisselle dans des bouteilles de jus de fruits avec une croix rouge dessus. Or, sur la bouteille d’Élisabeth, il n’y avait aucune indication.




July 30, 2020 at 04:56PM
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